Climat Genève Suisse
Genève : un climat continental tempéré
Située à 400 mètres au-dessus du niveau de la mer sur les rives du lac Léman, Genève est concernée par un climat "semi-continental des marges montagnardes" (type 3), se traduisant par des hivers froids et des étés assez chauds.
Moyennes des températures au cours de l'année à Genève (période 1991-2020) - Infoclimat.fr
De par sa position géographique, Genève est concernée par un climat continental dégradé par la proximité de l'influence océanique. Son climat se caractérise par une amplitude thermique assez conséquente entre la saison froide et la saison chaude. La température maximale moyenne n'y est que de 4,5°C en janvier mais atteint 26,5°C en juillet. La ville est régulièrement arrosée au cours de l'année mais c'est en automne que les pluies sont les plus abondantes.
Moyennes annuelles des températures en Suisse - carte Météo Suisse
À l'année, la température moyenne à Genève est de 10,5°C. Cette valeur est équivalente à la moyenne de Bruxelles (10,4°C) mais les contrastes au cours de l'année y sont plus prononcés. Les villes bordant le lac Léman figurent parmi les plus chaudes de Suisse. À titre de comparaison, la moyenne annuelle à Zurich est de 9,4°C. Le pays est caractérisé par une multitudes de variations climatiques en lien avec sa géographie très diversifiée. C'est toutefois dans le Tessin au sud des Alpes que le climat est le plus doux, s'apparentant à celui du nord de l'Italie (moyenne annuelle de 12,4°C à Lugano).
Tableau des normales climatiques par phénomènes à Genève - données infoclimat.fr
Evolution de la température moyenne quotidienne à Genève (normales 1991-2020) - données infoclimat.fr
Pluviométrie à Genève
On compte 109 jours par an avec au moins un millimètre de précipitations à Genève - photo Denis Sönmez ©
Genève est régulièrement arrosée avec des quantités plutôt équitablement réparties selon les mois, bien que l'automne reçoit les pluies les plus abondantes. On note 109 jours avec au moins 1 mm de précipitations sur la ville. Sur la deuxième plus grande ville de Suisse, le mois de février est le moins arrosé de l'année avec un cumul moyen de 62,6 mm tandis que les mois de septembre et octobre sont les plus humides avec respectivement 92,3 mm et 96,9 mm en guise de cumuls moyens.
La moyenne des jours avec au moins 1 mm de précipitations varie relativement peu selon les saisons, de 6,6 jours en février pour culminer à 10,7 jours en septembre. C'est d'ailleurs à la saison chaude (de juin à octobre) que cette moyenne est la plus élevée, en lien avec les averses et orages qui bourgeonnent sur les reliefs environnants et débordent régulièrement sur la ville.
Neige : un phénomène fréquent l'hiver
Le Grand Théâtre de Genève sous la neige le 15 janvier 2013 - photo ADV ©
Avec son climat continental, Genève est habituée à voir tomber des flocons au cours de la saison froide. Sur la ville, il tombe en moyenne 32 cm de neige par an (cumul de l'ensemble des épisodes). C'est en janvier que les chutes de neige sont les plus fréquentes avec 5,2 jours avec neige au sol en moyenne au cours du mois (au moins 1 cm). En règle générale, le phénomène peut s'observer de novembre jusqu'à début avril.
Une cinquantaine de centimètres de neige à Genève le 17 février 1985 - photo Yannik Plomb ©
Il arrive que des épisodes majeurs se produisent. Sur Genève, le plus important a eu lieu en février 1985. Une épaisse couche de 40 à 50 centimètres recouvraient alors l'ensemble de l'agglomération le 17 février ! Lors de cet épisode mémorable, on relevait même 60 cm à Annemasse, 70 cm à Douvaine, 80 cm à Évian, 90 cm à Thonon-les-Bains !
Orages : fréquents à la saison chaude
Impacts de foudre sur Genève et le Lac Léman - photo Christophe Suarez ©
Située entre le Jura et les Alpes, Genève est fréquemment exposée au risque orageux lors de la saison chaude. Les nuages qui bourgeonnent sur les reliefs environnants donnent lieu à des orages qui peuvent déborder sur le Léman. Au delà des classiques orages d'évolution diurne, la région est aussi régulièrement sur la trajectoire de vagues orageuses qui remontent par le centre-est de la France. Des phénomènes violents peuvent alors être observés avec pluies intenses, grêle et violentes rafales.
L'épisode orageux le plus violent observé au 21ème siècle sur Genève remonte au 29 juillet 2005. Alors qu'on relève 36°C le 28 juillet, un front froid arrive sur la région le lendemain. Sur Genève, les pluies sont diluviennes et les rafales de vent atteignent 130 à 140 km/h à l'arrivée de l'orage, causant des dégâts notables. Par ailleurs, la Veveyse déborde sur les hauts de Vevey et inonde le quartier du Croset, sur la rive droite (jusqu'à 50 cm de boue).
Ensoleillement : dans la moyenne suisse
Soleil couchant au dessus du lac de Genève - photo Jean-François Thévenot ©
À Genève, le soleil brille en moyenne 1768 heures par an. C'est mieux que toute la partie nord de la Suisse (Zurich est sous la barre des 1600h) mais nettement moins bien que Lyon et ses 2002 heures annuelles. Le mois le plus ensoleillé sur la ville est juillet avec 263h de soleil en moyenne. Août et juin font aussi figure de bons élèves, arrivant en deuxième et troisième position avec respectivement 237h et 235h d'ensoleillement. En revanche, la saison hivernale est souvent grise avec seulement 50h de soleil en décembre et 59h en janvier.
En Suisse, c'est dans le sud du pays que le soleil est le plus généreux, entre la vallée du Rhône dans le Valais ainsi que dans le canton du Tessin. On compte jusqu'à 2067h de soleil par an à Lugano (Tessin) et 2093h à Sion (Valais). De par leurs paramètres géographiques, ces secteurs sont moins concernés par les nuages bas que Genève où les stratus sont fréquents l'hiver.
Froid : une météo pouvant être glaciale
Les rives du lac de Genève prises sous une épaisse couche de glace le mercredi 8 février 2012 - photo Thomas Avenard Uldry ©
Genève est habituée aux températures froides et aux gelées. Sur la ville, la moyenne des températures minimales est négative en janvier (-1,4°C) et en février (-1,0°C). En moyenne, on compte pas moins de 76,9 jours de gel par an et 9 jours sans aucun dégel dans l'année. Le record de froid sur Genève est détenu par la vague de froid de janvier 1968 avec -19,7°C le 13 du mois, suivi de très près par la vague de froid de février 1956 avec -19,6°C le 10 du mois.
Lors de la vague de froid de février 2012, les températures sont restées négatives durant les 13 premiers jours du mois à Genève et la bise n'a pas cessé de souffler avec des rafales ayant atteint 85 km/h (ressentis vers -20) ! Les embruns soulevés par ce vent de nord-est glacial ont formé une épaisse couche de glace sur les rives du lac. Une situation qui s'observe souvent lors des vagues de froid car le vent de nord-est s'engouffre de Zurich vers Genève en s'accélérant entre la chaîne du Jura et celle des Alpes.
Fortes chaleurs : de plus en plus fréquentes
Forte affluence sur la plage des Eaux Vives à Genève fin juin 2019 (jusqu'à 35,5°C le 30 juin) - photo Tribune de Genève
L'influence continentale vaut à Genève des conditions fréquemment chaudes durant la saison estivale. La moyenne des températures maximales est de 25,8°C en août et 26,5°C en juillet mais certains pics de chaleur peuvent être très prononcés. En moyenne, la barre des 30°C est dépassée plus de 20 jours par an à Genève.
Le record de chaleur de la ville est assez récent. Ce dernier date du 7 juillet 2015 avec une valeur maximale de 39,7°C ! La barre des 40°C n'a pour l'instant pas encore été atteinte à la station. Ville de 500.000 habitants (près d'un million dans l'agglomération), Genève est également associée à un îlot de chaleur urbain qui accentue la douceur des nuits lors des périodes chaudes.
Comment évolue le climat de Genève ?
Évolution du nombre de jours de chaleur (>25°C) à Genève depuis 1864 - via Météo Suisse
Genève, à l’instar d’une grande partie de l’Europe, a tendance à se réchauffer assez rapidement (+1,6°C d’augmentation de la température moyenne annuelle entre 1961-1990 et la période 2010-2019 selon Météo Suisse). Ainsi, le nombre de jour de chaleur est en augmentation régulière depuis les années 1960. Pour ce paramètre de chaleur, les 3 dernières années (2017, 2018 & 2019) figurent dans le top 4, juste derrière l'année 2003.
L’ensoleillement y est également en nette augmentation, on constate ainsi 16,8% d’ensoleillement en plus entre la période 1961-1990 et la période 2010-2019. Les précipitations sont plutôt bien réparties tout au long de l’année, avec toutefois une réduction des jours avec précipitations en été.