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Bilan météo et climatique de septembre 2024 : le plus humide depuis 25 ans & premier mois de fraîcheur depuis janvier 2022

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de SEPTEMBRE 2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

C'est terminé ! La série interminable et historique de 31 mois consécutifs sans repasser sous les moyennes de saison s'est interrompue en ce mois de septembre 2024, qui se termine avec un déficit thermique de -0.4°C. Il fallait en effet remonter à janvier 2022 pour trouver trace d'un mois plus frais que les normes en France.


Anomalie mensuelle de l’indicateur thermique mensuelle entre janvier 2022 et septembre 2024 - Météo-VIiles

 

Et quelle transition par rapport à septembre 2023, qui ressemblait bien davantage à un pur mois d'été, puisque celui-ci était tout simplement 4°C plus chaud que notre mois de septembre 2024 écoulé (il était en effet le mois de septembre le plus chaud jamais mesuré en France avec un excédent de +3.6°C).

Les six précédents mois de septembre ont d'ailleurs été anormalement doux (anomalie supérieure à +1°C), retardant à chaque fois l'arrivée de l'automne au mois d'octobre. Il faut remonter à septembre 2017 pour trouver trace d'un septembre plus frais que cette année.


Moyenne de l'indicateur thermique national en septembre depuis 1946 - Infoclimat

 

Ce mois de septembre a donc mis un terme brutal à l'été. Après une séquence encore estivale lors des tous premiers jours, la toute première offensive automnale est intervenue rapidement dès la seconde semaine et ceci jusqu'à la mi-septembre. C'est une masse d'air venue tout droit du Groenland qui a apporté les toutes premières gelées localisées et hâtives en plaine (-1.6°C en Haute-Marne à St-Loup-sur-Aujon le 15), et même des chutes de neige jusqu'en moyenne montagne (>>).

 

Après un retour à des températures très légèrement supérieures au moyennes du 18 au 26 septembre, c'est un nouveau coup de fraîcheur voire même de froid qui est intervenu dès le 27. En matinée du 29 septembre, de nouvelles gelées ont été observées dans le Nord-Est, et les températures ont peiné à dépassé les 15°C au meilleur de la journée sur la moitié Nord (>>).


Anomalie de la température quotidienne en septembre 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Au final, les régions proches des frontières du Nord-Est s'en sortent le mieux en étant au-delà de leurs moyennes mensuelles. En effet, l'excédent approche voire atteint les +1°C sur la région Grand-Est, autour des +0.5°C pour les Hauts-de-France. Les excédents nationaux les plus élevées sont de +1.0°C à Strasbourg, +1.2°C à Douai (Nord) et Mouzay (Meuse), +1.3°C à Charleville-Mézières et jusqu'à +1.4°C à Signy-l'Abbaye (Ardennes).

Le Roussillon (+0.3°C à Perpignan), la Côte d'Azur (+0.3°C à Nice), les côtes Provençales (+0.5°C à Hyères) et la Corse (+0.5°C à Bastia, +0.6°C à Ajaccio) parviennent également à sortir du lot en étant au-dessus des moyennes.

 

Si nous sommes plus ou moins dans les moyennes de la Franche-Comté à la Picardie (-0.3°C à Paris-Montsouris), les températures ont été particulièrement fraîches dans l'Ouest et surtout le Sud-Ouest. Sur Midi-Pyrénées, l'Ouest de l'Auvergne, en Nouvelle Aquitaine et près de l'embouchure de la Loire, le déficit est globalement compris entre -1 et -1.5°C (-1.1°C à Nantes et Bordeaux, -1.2°C à Aurillac et Biarritz, -1.3°C à Tarbes, -1.6°C à Toulouse).

Une douzaine de stations secondaires ont même été 2°C sous ces moyennes, en grande majorité dans le Sud-Ouest : l'anomalie maximale atteint jusqu'à -2.2°C à Lahas (Gers), Canet-de-Salers (Aveyron), et Laroque-Timbaut (Lot-et-Garonne).

 

Outre la fraîcheur, vous n'êtes surement pas passé entre les gouttes. Ce mois de septembre s'est montré particulièrement humide, puisque l'excédent pluviométrique atteint +61% à l'échelle nationale sur notre panel de stations. Avec un cumul moyen agrégé de 119mm, il s'agit du mois de septembre le plus arrosé depuis 25 ans (il faut remonter à septembre 1999 et ses 130mm).

 


Ce mois se démarque par plusieurs passages humides parfois très instables et orageux. Parmi les plus significatives, notons :

  • Des orages très actifs dans l'Est le 1er septembre (>>)
  • Une séquence pluvieuse très importante les 4 et 5 septembre (Méditerranée, Alpes, Auvergne, bassin Parisien et Normandie >>)
  • Des intempéries et orages quasi-généralisés les 7 et 8 septembre (Pyrénées, régions centrales et à nouveau près de la Méditerranée >>)
  • De fortes pluies les 22-23 septembre aboutissant notamment à des inondations dans la ville de Cannes (>>)
  • La dépression Aitor apportant de nouveau des pluies abondantes du 25 au 27 septembre sur toutes les régions en dehors des secteurs Méditerranéens (>>)

 

Avec cette succession d'épisodes pluvieux significatifs, la pluviométrie est excédentaire sur la plupart des régions. Sur une bande allant de l'Aquitaine à l'Ile-de-France en passant par le Limousin et le Centre-Val-de-Loire, mais également au niveau des côtes de la Manche ou sur une partie du Massif-Central, il est souvent tombé plus de deux fois la norme d'un mois de septembre habituel (anomalie supérieure à +100%). Notons sur notre panel jusqu'à +150% à Châteauroux, +157% à Paris, +161% à Calais et +184% à Mont-de-Marsan. Un total de 11 stations du réseau secondaire ont même récolté 3 fois plus que la moyenne (excédent >200%), atteignant jusqu'à +263% à Oletta (Haute-Corse), +283% à Pégomas (Alpes-Maritimes) et +289% à Gavarnie (Hautes-Pyrénées).

 

Malgré cela, il existe tout de même quelques secteurs où ces pluies ont été bien moins abondantes, voire bien en deçà des moyennes habituelles. Le sud de la Bretagne et le Languedoc-Roussillon sont notamment en déficit pluviométrique, de parfois -30 à -50% : -31% à Nîmes, -44% à Montpellier, -46% à Carcassonne et -52% à Lorient. Et c'est comme trop souvent ces derniers mois sur l'Aude et les Pyrénées-Orientales où le déficit se creuse le plus sensiblement, atteignant sur le réseau secondaire -58% à Durban-Corbières (11), -59% à Lagrasse (11), -60% à Canet-en-Roussillon (66) et -61% à Saint-Paul-de-Fenouillet (66).

 

En termes de cumul, les 3/4 des villes de notre panel ont dépassé les 100mm au cours de ce mois. En Nouvelle-Aquitaine, Pas-de-Calais mais également aux abords du Massif-Central, plusieurs stations principales dépassent les 150mm voire 200mm, atteignant par exemple jusqu'à 203mm à Biarritz, 206mm à Mont-de-Marsan et 224mm à Montélimar. Mais en flux d'origine océanique, ce sont tous les reliefs du pays qui ont récolté le plus de pluie, dépassant même les 300mm sur le réseau secondaire  :

  • 357 mm à Ballon-de-Servance (Haute-Saône)
  • 335 mm au Lioran (Cantal)
  • 333 mm à Gavarnie (Hautes-Pyrénées)
  • 319 mm à Saint-Pierre-d'Entremont (Isère)

 

D'autres secteurs ont échappé au plus gros des pluies. En Alsace, une partie de la Bourgogne, dans le Poitou, en Picardie, dans le Nord et sur le littoral Provençal, la barre des 100mm n'a pas été atteinte (87mm à Beauvais, 74mm à Poitiers, 71mm à Strasbourg, 63mm à Lille, 71mm à Marseille-Marignane). Mais comme indiqué plus haut, c'est sur le Sud et l'Est de la Bretagne, mais aussi en Languedoc-Roussillon où ces pluies ont été les moins abondantes, ne dépassant pas les 50mm : 43mm à Perpignan, 42mm à St-Brieuc, 32mm à Lorient, 26mm à Carcassonne. Sur le réseau secondaire, les Pyrénées-Orientales sont au plus bas avec 19mm au Cap Béar et 14mm à Ille-sur-Têt.

 

L'influence océanique très humide a forcément eu des conséquences notables au niveau du ciel. Car vous l'avez sans doute observé, le soleil a souvent été aux abonnés absent au cour du mois de septembre ! L'anomalie en terme d'ensoleillement a en effet atteint -23% à l'échelle nationale.

 

Et le constat est simple : aucune station de notre panel n'est parvenue à atteindre son quota mensuel d'ensoleillement en septembre ! Les villes les plus proches de leurs moyennes se situent dans l'extrême Nord, en Provence, sur le Roussillon ou encore dans le Morbihan avec un déficit qui tourne tout de même près des -10% (-11% à Perpignan, -10% à Lorient et Saint-Quentin, -9% à Marseille-Marignane, -3% à Charleville-Mézières).

 

Partout ailleurs, c'est la Bérézina. La grisaille est le maitre mot sur la quasi-totalité des régions, avec un déficit qui se creuse le plus souvent sous les -20% à -30%. Nous approchons voire dépassons même les -35% à -40% dans le Limousin, le Nord des Alpes ou encore dans les Côtes d'Armor : (-34% à Brive, -35% à Saint-Brieuc, -41% à Bourg-Saint-Maurice et même -45% à Limoges pour l'anomalie la plus marquée). Du côté de la capitale, le bilan est de -24% à la station de Paris-Montsouris.

 

En termes de durée totale, nous pouvons affirmer que le soleil a peiné à briller pour un mois de septembre, ne parvenant pas à se montrer plus de 150 heures sur la quasi-totalité des villes situées en dehors des secteurs Méditerranéens. Certaines villes ont même tout juste dépassé 100 heures au cours du mois : seulement 113 heures pour Cherbourg, 109 heures pour Limoges et un minimum pour notre panel de 106 heures à Saint-Brieuc. Sur le réseau secondaire, deux stations n'ont même pas atteint cette barre avec 98 heures à Chastreix (Puy-de-Dôme) et 86 heures au col du Mont Cenis (Savoie).

 

Les villes Méditerranéennes, bien qu'elles aussi en déficit, ont toutefois entrevu ce soleil de manière bien plus significative, parvenant à dépasser les 200 heures : c'était le cas à Saint-Auban (201h), Ajaccio (212h), Nice (213h), Montpellier (218h) ou encore Marseille-Marignane (243h) pour le maximum national.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

 

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Notre ville de GENEVE

Genève est située entre les Alpes et le Jura, à l’extrémité sud-ouest de la Suisse et du lac Léman. Carrefour au centre de l’Europe occidentale, Genève occupe une situation géographique privilégiée qui la met, par avion, à une heure de Paris ou Milan, et moins de deux heures de Londres, Rome ou Madrid.
Sa superficie est de 282 km² pour une altitude de 373 m.
Sa population est d’environ 200.000 habitants (env. 470.000 pour le canton de Genève)


Le climat de Genève est continental, influencé par le Lac Léman. Ceci engendre la formation de nombreux nuages bas en hiver avec une bise parfois très froide. L’été est généralement chaud et souvent orageux. Il y pleut en moyenne 113 jours / an pour un cumul de 954 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1694 h.


L’histoire de Genève se déroule sur une période de 2.000 ans : Mentionnée pour la 1ère fois par Jules César, la cité a passé sous la domination romaine puis des Burgondes et des Francs avant de devenir un évêché indépendant durant le Moyen Âge. Avec l’arrivée de Jean Calvin, la ville adopte la Réforme protestante et devient un important centre de diffusion du calvinisme à l’échelle européenne. Son tissu économique se diversifie progressivement avec le développement des secteurs de l’horlogerie et de la banque. Il faudra attendre la Révolution française pour que le régime aristocratique s’effondre avec plusieurs tentatives de soulèvement. Après plus de 20 ans sous domination de la France napoléonienne, l’Ancien Régime est partiellement restauré. En 1848, la révolution fazyste transforme profondément Genève dans un contexte d’industrialisation. Le 20è siècle voit l’installation des jeunes organisations internationales et la cité acquiert alors une renommée internationale. L’étymologie de Genève (Genua sous la plume latine de Jules César) est identique à celle de la cité de Gênes en Italie et vient d’un terme ligure (peuplade du nord de l’Italie) qui fait allusion à la proximité d’une nappe d’eau : le lac Léman ou les marais à la sortie du Rhône du lac. De plus, genusus désigne le fleuve en illyrien.


Les principaux centres d’intérêt de Genève sont : La Rade de Genève, le Jet d’eau, l’Horloge fleurie, la Cathédrale Saint-Pierre, le Mur des Réformateurs, la Place Neuve, le Palais des Nations, la Place du Bourg-de-Four, Carouge, sans oublier le lac Léman. Genève est aussi le siège de 22 organisations internationales et plus de 250 ONG. La langue officielle est le français mais l’anglais y est très courant.